Autant en emporte les catabatiques
Coucou les huîtriers !
Ce week-end nous avons décidé de prendre la voiture avec Chloé et Marie pour aller faire un tour à Wilsons promontary, une réserve naturelle réputée pour ses beaux paysages et son nombre élevé d'animaux sauvages au mètre-carré. C'est quand même à 3 heures de route (il est trop large ce pays ! ) c'est pourquoi on a acheté tout le matériel de camping pour y rester une nuit.
Le camping était super, mais on a dû virer les précédents occupants....
...pour enfin s'installer.
Ensuite nous avons fait un tour au Mont Oberon : 2 petites heures de marche et une vue magnifique. Bon lorsque nous sommes arrivés au sommet il pleuvait, et faisait froid (soit 12°). Faut dire qu'on est juste en face de l'antarctique, on se prend le vent froid en pleine face. Mais on a pu faire de belles photos.
En redescendant on a croisé un wallabie (à ne pas confondre avec un kangourou, beaucoup plus gros)
Pour le diner c'est BBQ party bien sur ! On était pas totallement équipés, mais des australiens sympas nous ont prété.
En allant aux toilettes du camping, on a aussi croisé un jeune cerf ! Et des wombats, partout le soir et la nuit ! Re selfie !
Ils sont aveugles et courent avec une démarche pataude mais super mignons (et plutôt gros pour des rongeurs !) Yen a un qui a même foncé dans les pieds de Quentin pendant qu'il regardait les étoiles.
D'ailleurs les étoiles on est allé les observer depuis la plage sur nos chaises et dans nos duvets, l'idéal car pas de lumières parasites.
C'était pile le soir des géménides, ça tombait bien, mais la constellation des gémeaux n'étant pas tout à fait de notre coté de la terre, on a pas vu d'étoiles filantes. Comme la journée, la nuit a été froide surtout que nos duvets sont plutôt fins, mais bon on a survécu :)
Le lendemain, rando de 4 heures jusqu'au Mont Bishop par le Lilly Pilly Gully road (encore un nom à pas prononcer quand tu as le petit verre de trop ;). Cette fois, il fait 30° (on vous a déjà qu'ici les écarts de températures peuvent être énormes. Indice : les différences de vêtements sur nos selfies et nos gueules trempées ou rougis par le soleil. Et oui maman on met toujours bien de la crème solaire, pas de coup de soleil à signaler jusque là.). On a donc bien pu profiter du soleil, mais tout de même à la fresh dans une forêt luxuriante de fougères arborescentes et d'eucalyptus jusqu'au sommet.
Pour ceux qui redoutent encore qu'on se retourve piqués par un serpent ou bouffés par un requin RASSUREZ-VOUS ! On a beaucoup plus de chance d'être assassinés par... des EUCALYPTUS . tindin tindin tin tin tin tin tin tin (thème des dents de la mer pour ceux qui ont pas reconnu). Et oui vous avez bien compris, les eucalyptus. Espèce endémique à l'australie, ils recouvrent plus de 95% du pays, comptent presque 600 espèces, et peuvent attendre jusqu'à 90 mètre de hauteur (soit la taille de la statue de la liberté pour les plus visuels d'entre nous). Alors oui ça fait de l'ombre, ça a pleins de vertus et ça nourrit son koala. Jusqu'ici tout va bien. Sauf que l'eucalyptus est un arbre de la famille des pyrophytes actifs. En gros et poliment ça veut dire qu'il te crame la gueule. Il en a besoin pour se reproduire. Comment procède ce pyromane meurtrier : ses graines ayant besoin de cendre pour germer, il va créer un environnement propice à prendre feu en faisant tomber ses feuilles et son écorce hautemment secs et inflammables (qui soit dit en passant peuvent aussi t'écraser), libérer une huile avec pleins de vertues, mais elle aussi très inflammables et émettre ces vapeurs d'huiles à travers le bush pour créer une brume bleutée caractéristique des paysages australiens, toujours aussi inflammable. Manque plus que la petite étincelle ! C'est dans l'ordre naturelle des choses, et beaucoup d'espèces se sont adaptés ou même survivent grâce à cette caractéristique, des espèces pyrophiles qui ont besoin de feu pour leur reproduction, fascinant. (tu vois Maël que le latin ça sert). Mais c'est moins rigolo pour les humains.
Rassurez-vous, ils ont quand même l'habitude de gérer ces feux, et il y a des espaces de rassemblement pour l'évacuation. Et il les déclenchent eux-même comme chez nous pour les avalanches.
Voilà, après cet interlude educatif, direction la plage de sable blanc pour un super pique-nique. Bon le vent était toujours aussi froid alors on s'est pas encore baignés. Mais on y croit, on a déjà acheté les masques de plongés ! (vous pouvez voir une photo de l'huitrier, oiseau noir avec un long bec rouge, pour ceux qui se sont posés la question de ce que c'était).
Enfin le retour : 3 heures de chansons disney chantées à tue-tête dans la voiture parce qu'on adore ça !